La COP26 est vouée à l’échec et c’est tant mieux !

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La COP26 débute ce 31 octobre à Glasgow. Ces grand-messes du “développement durable” n’ont que trop duré…

Alors que la planète file vers un réchauffement à +2,7°C en 2100, nos dirigeants atterrissent pour un énième ballet diplomatique.

C’est la 26è Conférence des Parties qui se réunit depuis 1995. Qu’ont changé les 25 autres ? Vous souvenez-vous de la COP25 de Madrid ?

Rien.

Même avant cela, lors du second Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, en 1992, le monde promettait de « stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique ».

Résultat : chaque année, la COP est « celle de la dernière chance ».

Vous l’avez oublié, mais, il y a 11 ans, à Copenhague, Ban Ki Moon ouvrait la COP en déclarant : « Nous sommes au bord du précipice ». Cette nouvelle grand-messe ressemblera aux 25 autres et se terminera par un « accord » qui ne résoudra rien. En attendant la der des der.

C’est sans aucun doute un aller simple vers le désastre”.

Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU

La COP26 est déjà un échec

  • Absence de la Russie.
  • Fausses promesses chinoises de neutralité carbone d’ici 2060 (d’ailleurs les représentants chinois ne seront présents qu’en visioconférence).
  • Promesses sans fondement de neutralité carbone en 2050 pour l’Australie, gros exportateur mondial de charbon et dont le Premier ministre est un grand soutien de l’industrie minière et gazière.
  • Retour de la guéguerre entre les « pays développés » qui « doivent assumer leurs responsabilités historiques » et les pays en développement qui veulent continuer à augmenter leur consommation d’énergies fossiles.

Comment est-il possible que ce ballet des faux-culs continue sans remise en cause, comme si de rien n’était ?

Pourquoi ces cohortes de diplomates continuent de débouler à Glasgow pour signer les plans de leur nouvelle usine à gaz ?

Le saviez-vous ? Les îles Kiribati, condamnées à disparaître noyées sous les eaux, disposent du même temps de parole que la Chine lors des COP. C’est ça, la démocratie onusienne !

Tout se résume à une affaire de gros sous

Au menu de cette COP26 : la « finalisation des règles d’application de l’accord de Paris », ratifié par 197 pays…

Eh oui, car jusqu’à présent, les accords de Paris n’étaient pas appliqués. On a pas encore fixé les « contributions déterminées au niveau national » (NDC), feuille de route permettant à chaque pays de participer à la limitation de la hausse des températures à +1,5°C.

Une sorte de « quota de pollution »… qui a été rapidement transformé en marché des droits à polluer. Mais encore faut-il fixer un prix au carbone et établir un système de surveillance. À Glasgow, on va dealer des droits d’émissions de G.E.S contre quelques avantages (centrale nucléaire, contrat d’armement…).

Les avancées de la COP26 seront très techniques et risquent de décevoir les jeunes et les plus radicaux qui y verront un échec.”

Louis Boisgibault, expert énergie et prof à HEC

Fonds vert pour le climat

Autre principal sujet de la COP26 : le fonds vert pour le climat.

Des milliards de dollars qui seront « mobilisés » en faveur des pays en développement. Pour l’instant, moins de la moitié de ces engagements financiers ont été respectés.

On parle de 4.000 milliards de dollars d’ici 2030 pour développer :

  • les énergies renouvelables : c-a-d l’industrie nucléaire et des panneaux photovoltaïques,
  • l’efficacité énergétique des bâtiments et des infrastructures : c-a-d l’industrie du BTP.
  • contrats de solutions de géo-ingénierie (captage du carbone), grâce auxquels les majors du pétrole vont se reconvertir et continuer à s’enrichir.

Comment ? C’est simple. Les industriels ont trouvé comment retourner à leur avantage les prévision catastrophistes des scientifiques !

  • Les scientifiques disent qu’à moins de réductions « immédiates, rapides et massives » des émissions de gaz à effet de serre, la limitation du réchauffement autour de 2°C sera hors de portée. Concrètement, il faudrait diviser par 2 les émissions mondiales de gaz à effet de serre au cours des 10 prochaines années.

Lire aussi : Oubliez 2050 ! Selon le GIEC, on a 4 ans pour réduire les émissions de G.E.S

  • Ils expliquent ensuite que la proportion d’émissions de CO2 absorbée par les puits de carbone terrestres et océaniques est de plus en plus faible (évidemment puisque l’industrie détruit les grandes forêts et les océans).

Lire aussi : Le prochain rapport du GIEC dessine le scénario de l’effondrement

Les industriels (re)font le coup du pyromane-pompier

Face aux constats scientifiques alarmistes, les industriels pourront bientôt imposer aux États (et aux opinions publiques) la nécessité de construire des puits de carbone « mécaniques »… et de leur acheter cette technologies à prix d’or !

Jusqu’ici, les majors de l’industrie du pétrole s’acharnaient contre les recherches sur le climat, les niaient (cf : les dernières révélations sur Total et Exxon).

Pourquoi vont-elles aujourd’hui financer des “rencontres du développement durable“, comme celle qui s’est tenue fin septembre 2021 ?

Ma réponse : parce que chaque rapport alarmiste, comme chaque COP, sont (aussi) des opérations de communication visant à rendre la technologie de captation du carbone indispensable à l’atteinte des objectifs du GIEC. Et ainsi se reconvertir dans cette technologie, qui leur rapportera des milliards d’€ et de $ de contrats publics.

Pour en savoir plus sur le sujet, vous pouvez aussi lire : Géo-ingénierie, les marchands de climat vont-ils réussir la bidouille du siècle ?

COP26 : DANS LES COULISSES D'UNE TRAHISON

Pourquoi j’espère un échec de la COP26 ?

D’abord, parce qu’une réussite de Glasgow serait contre-productive.

Ces évènements sont des chevaux de Troie des industriels techno-solutionnistes à la recherche de nouvelles sources de revenus.

Ensuite, parce que chaque échec renforce la prise de conscience des population qu’il faut cesser d’attendre que « les décisions viennent d’en haut » et d’organiser leur transition vers la sobriété et la décroissance par la déconsommation, l’autosuffisance, la coopération et la solidarité.

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