Le dernier rapport de l’ONU est énervé ! Il fustige les 191 pays de la COP qui n’ont pas respecté leurs engagements pour limiter le réchauffement climatique. Les (fausses) promesses du +1,5° volent en éclat. La réalité ? Un futur catastrophique à +2,7 degrés.
Faisons un point d’étape. Vu les politiques mises en oeuvre, les émissions de G.E.S mondiales vont augmenter de 16 % en 2030 par rapport à 2010… alors qu’il faut les réduire de 40 % pour se maintenir sous le seuil des + 1,5°C.
Pour résumer, s’il fallait donner une note à cette politique, elle serait négative !
Voir la communication officielle de l’ONU par ici.
ATTENTION : au risque de réchauffement de +1,5°C prévu pour le XXIe siècle, il faut AJOUTER le +1°C du siècle précédent qui est déjà observé. Nous arriverons donc à + 2,5°C, voire +3,7°C vers 2100. De plus ce n’est qu’une hausse « moyenne » sur l’ensemble du globe. Certains pays connaîtrons des hausses bien supérieures…
Catastrophique
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, tout comme les populations du monde entier ne peuvent que constater « l’échec à respecter l’objectif (de réduction de G.E.S)« .
Un échec qui « se mesurera à l’aune du nombre de morts et des ressources détruites. Le monde est sur un chemin catastrophique« . Bon, au moins ça a le mérite d’être clair.
Sans parler du nombre de migrants climatiques que la Banque mondiale estime à 216 millions d’ici 2050.
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Chine + États-Unis
Ce coup de pression sur la prochaine COP 26 a peu de chance de faire fléchir les deux principaux responsables de ces mauvais résultats : la Chine (25 % des émissions mondiales de CO2) et les États-Unis.
Côté Chinois, on promet « la neutralité carbone d’ici 2060« . Beaucoup trop tard.
Côté américain, on est dans le double langage. Pendant que Joe Biden clame que « nous devons agir, nous tous, nous devons agir maintenant », au début d’un sommet virtuel avec des dirigeants étrangers… Il autorise une concession de forage de 320 000 km² dans le Golfe du Mexique pour produire 1,1 milliard de barils de pétrole sur 50 ans.
Conséquences de ce genre de politique : l’Agence internationale de l’énergie (AIE), a annoncé que les émissions mondiales de CO2 devraient atteindre un niveau jamais vu en 2023 et continuer de croître par la suite ! (source).
J’ai une tendre affection pour Guterres. Notamment quand je l’entends dire : « il est temps pour les dirigeants de prendre position et de tenir leurs promesses, ou les populations dans tous les pays en paieront le prix ». Il me fait penser à ces parents sans autorité qui froncent les sourcils devant un enfant déchaîné et je-m’en-foutiste.
Ceux qui affirment que la « réduction immédiate et massive des émissions de G.E.S » est encore possible, sont aveugles. Nous devons nous préparer à la catastrophe.