L’atelier paysan : la low-tech au service d’une paysannerie libérée des machines et des industriels

atelier paysan low-tech

L’atelier paysan prône une agriculture indépendante des machines, semences et engrais industriels. Contre la standardisation des cultures, ils défendent une “diversité cultivée” et l’utilisation de semences “pirates” ou “rebelles”.

L’Atelier Paysan est une coopérative d’autoconstruction, située dans le Finistère. Il a réuni plus d’un millier de paysans autour de leur Manifeste pour une autonomie paysanne et alimentaire, qui appelle à un changement radical de modèle agricole et alimentaire, en direction de l’agroécologie.

Lire aussi : Comment on devient agriculteur ? Notre FAQ

La philosophie de l’atelier paysan

Dans leurs fermes, les membres de l’atelier paysan privilégient l’autonomie et les techniques artisanales qui leur permettent de s’adapter aux conditions changeantes de l’environnement.

C’est une approche expérimentale et empirique de l’agriculture, qui cherche à perfectionner les machines anciennes et se contente de petits volumes de production. Une approche aux antipodes des pratiques standardisées de l’industrie.

Malgré tous leurs efforts, ces expérimentations locales ne suffisent pas à remettre en question le modèle dominant. Les alternatives sont trop rares et les obstacles trop nombreux

L’Atelier Paysan a pour objectif d’installer un million d’agriculteurs dans les dix prochaines années, avec le soutien d’autres milieux”.

La low-tech au service d’une agriculture décarbonnée

Au cœur de l’approche de l’atelier paysan, il y a la création de machines low-tech et durables, inspirés de pratiques ancestrales. Ils s’inspirent notamment du guide “L’Agroécologie en Pratique“. Leurs machines, conçues localement, réduisent leur dépendance aux énergies fossiles et favorisent la préservation des ressources.

Ce travail de rétro-innovation paysanne démontre la pertinence de la démarche low-tech pour une agriculture éco-responsable.

Le document de l’Atelier Paysan intitulé “Guide des outils pour une mécanique agricole à faible impact écologique” (évoqué ici), est un parfait exemple d’ingénierie participative, où les agriculteurs co-construisent et adaptent des solutions techniques simples et accessibles, en harmonie avec les écosystèmes locaux.

Vers un grand mouvement venu “d’en bas”

La prochaine étape doit être l’organisation d’un grand mouvement social, capable de contrer l’escalade technologique de l’agriculture industrielle. Les initiatives individuelles ne suffiront pas.

Au final, leur rassemblement doit atteindre une taille critique, afin de financer des mécanismes de mutualisation, et transformer l’agriculture à l’échelle des régions. Cela implique donc de raisonner en coopérative régionale, et de viser la viabilité économique des  exploitations en cherchant des canaux de vente alternatifs, quitte à créer des marchés clandestins. Objectif : promouvoir un changement structurel à grande échelle. 

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site des prairies ordinaires et du réseau Tripoleme, ou lisez le reportage de Libération sur “les fourneaux de la résistance“.

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