Le rapport du GIEC pour 2022 a fuité. Et son contenu est sans appel : notre mode de vie sera bientôt et inévitablement mis en péril par le réchauffement climatique, bien avant 2050.
Avertissement : je ne parle pas ici d’un rapport officiel du GIEC, mais d’un “résumé technique” de 137 pages consulté par l’AFP. Une version de travail. Le rapport d’évaluation complet comptera 4000 pages et sera probablement publié en février 2022. Les chiffres doivent donc être avalisés lors de relectures scientifiques.
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L’humanité en danger dès +1,5°C
C’est simple : dans sa rédaction actuelle, ce rapport du GIEC dessine clairement le scénario de l’effondrement de notre mode de vie.
On y lit que le dépassement des +1,5°C (et non plus 2°C) entraînera “des conséquences graves et parfois irréversibles” sur la planète et l’humanité. Or, selon les météorologues, la probabilité que ce seuil de +1,5°C soit dépassé dès 2025 est de 40 % ! C’est 5 années avant 2030 !
Je cite le rapport : “Le pire est à venir, avec des implications sur la vie de nos enfants et nos petits-enfants bien plus que sur la nôtre. La vie sur Terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L’humanité ne le peut pas”.
Je crois qu’on peut difficilement être plus clair !
Catastrophes simultanées
Entre les lignes, on comprend que notre mode de vie ne survivra pas aux événements climatiques extrêmes (canicules, tempêtes), aux inondations, à la multiplication des pénuries d’eau, à l’extinction d’espèces sauvages, aux mauvaises récoltes…
Catastrophe après catastrophe, le rapport met fortement en doute la possibilité d’un retour de la croissance économique. “Dans tous les systèmes de production alimentaire, les pertes soudaines s’accroissent”, précise le résumé.
Il note aussi que les côtes Pacifique et Atlantique, ainsi que le Brésil, la Chine et le Vietnam (entre autres) pourraient bientôt être frappés par des “catastrophes simultanées”. Un combo de canicule + sécheresse + incendies + maladies transportées par les moustiques… Bienvenue en enfer !
Dans ces conditions, on imagine mal ces pays atteindre des croissances économiques à 2 chiffres, comme au bon vieux temps !
Signaux fiables : les deux témoins de l’accélération de la crise climatique sont la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique, ainsi que la transformation de l’Amazonie en savane. Ces deux phénomènes sont à surveiller de près !
Redéfinir notre mode de vie
Le rapport prône enfin une « approche transformationnelle » de nos modes de vie et de consommation pour enrayer le moteur du changement climatique.
“Nous avons besoin d’une transformation radicale des processus et des comportements à tous les niveaux” soulignent les auteurs, avant d’ajouter que : “nous devons redéfinir notre mode de vie et de consommation.”
Traduction : décroître, déconsommer, dé-bétonner, des-innover… Une perspective qui conduirait, irrémédiablement, à ce que j’appelle un “effondrement choisi”.
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