C’est quoi la collapsologie ? Lexique de l’effondrement (2/2)

derrière la tête

Ecosophie, Métanoïa, Néganthropocène… vous découvrez ces mots sur les réseaux sociaux, dans des podcasts ou des vidéos. Avec ce Level 2 de notre dicollapso illustré, vous pourrez enfin vous mêler aux experts ! 

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Lire aussi : Parlez-vous collapso ? Le lexique de survie Level 1

Biocapacité

Les capacités d’une zone biologique à produire des ressources et absorber les déchets. Parce que la biocapacité de la France est plus petite que l’empreinte environnementale des Français, cela crée un déficit de son empreinte écologique. Voilà pourquoi les Français “consomment” plus d’1 terre par an.

Bioéconomie

La terre a des capacités limitées. Il ne peut donc y avoir de croissance illimitée. C’est la loi de l’entropie de Nicholas Georgescu appliquée à l’économie : le monde court s’autodétruire à mesure qu’il se “consomme”, il court à sa perte, inéluctablement. La bioéconomie c’est donc une économie qui tient compte des limites de la planète. Une système minimaliste, où “l’affectation des ressources est réalisé dans l’intérêt, non pas d’une génération, mais de toutes les générations“.

Biomimétisme 

Lorsque la chimie se met à imiter les procédés naturels. 

Le biomimetisme en action

Chthulucène

Dans un livre intitulé “Staying with the Trouble“, l’écoféministe américaine Donna Haraway a forgé un nouveau concept pour envisager le collapse. Attention, elle ne s’inspire pas du Cthulhu, le monstre misogyne et raciste de l’écrivain imaginé par H.P. Lovecraft. Son Chthulucène (l’orthographe est différente), réunit “une myriade de temporalités et de spatialités, allant du plus-qu’humain, à l’autre-qu’humain, en passant par l’inhumain et l’humain-comme-humus”. Kaboom. On en attendait pas moins de l’auteure du Manifeste Cyborg.

Donna Haraway, “Making Oddkin: Story Telling for Earthly Survival”

Lire aussi : notre hors-série “Résilientes, regards sur l’éco-féminisme” (à télécharger gratis) 

Ecosophie

Vous vous rêvez en paysan des villes, en néo-berger urbain ? Peut-être cherchez-vous à retrouver une sagesse dans vos rapports aux autres et à la nature ? Ou bien croyez-vous à une gestion paysanne des villes, loin de la grisaille des cités HLM ? Et si vous étiez un écosophe ? Ni nostalgie, ni fuite. Une simple volonté de retourner à l’essentiel. 

Lire aussi : Quels bouquins offrir à un collapso-sceptique ?

Everyday Carry (E.D.C)

Matériel de survie minimum à emporter partout sur soi (clefs, téléphone, portefeuille, montre, couteau, stylo, lampe, briquet, solution désinfectante, purificateur d’eau…)

Métanoïa

Dans “N’ayez pas peur du collapse” (2020), les auteurs Pierre-Eric Sutter et Loïc Steffan évoquent la prise de conscience de l’effondrement. Ils décrivent ce processus comme “un élargissement du champ de conscience qui marque le début du changement d’état d’esprit puis des comportements quant aux enjeux écologiques (…) un état de conscience élargi.” Cette prise de conscience débute souvent par un déclic, un choc préalable qui va “fissurer notre vision du monde”, notre doxa (opinion dominante). Provoquer ce déclic… c’est le but que joue la collapsologie !  

Les trois phases de la métanoïa : 1/ CHOC d’information (appropriation des faits qui brisent nos croyances). 2/ CONVERSION de notre vision du monde (compréhension des problèmes  systémiques que posent notre mode de vie, création de nouvelle valeurs). 3/ METANOÏA (élargissement du champ de conscience et réflexion concrète sur la vie d’après le collapse).

Néganthropocène

Le jour où l’homme a rendu le monde invivable. En 1992 le journaliste Andrew Revkin invente le terme d’anthropocène : une nouvelle ère géologique qui succède à l’holocène et où l’humain devient la principale source de transformation de l’environnement. Dix ans plus tard, Paul Crutzen, prix Nobel de chimie, (ré)invente l’anthropocène. Le néganthropocène, c’est la sortie de ce système destructeur et l’entrée dans une nouvelle ère. Pour le philosophe Bernard Stiegler (mort le 5 août 2020), il s’agit de réduire l’empreinte humaine sur la nature en créant une société de communs, de coopératives et de néo-paysans.

Simplicitaire

Le simplicitaire a choisi de vivre selon la philosophie de la “simplicité volontaire“. C’est un mouvement qui réunit tous ceux qui cherchent un mode de vie alternatif au consumérisme. On y trouve notamment les “transitionneurs”. Comment devenir simplicitaire ? Tout simplement en réduisant drastiquement sa dépendance au “système”,  en atteignant l’autosuffisance/autonomie (ce qui n’est pas l’autarcie !).  On peut donc être simplicitaire en ayant une voiture ou juste un vélo, en étant carnivore ou végétalien…

Lire aussi : notre hors-série numérique “La vie simple, c’est pas compliqué !” (à télécharger gratis).

Slow living

En cherchant à rendre le temps “rentable”, le capitalisme a accéléré le monde. En réaction à ce “fast life” – dont le symbole le plus puissant reste le fast food – certains s’adonnent au slow. Les adeptes du temps long y voient un remède à tous nos maux. Le slow living serait synonyme de qualité de vie, de préservation de l’environnement et de la biodiversité. Être désynchronisé serait devenu l’ultime chic. L’élite sont désormais ceux qui ont le temps de prendre le temps sans contrainte de productivité, de travailler à leur propre rythme et de prendre le temps de vivre.

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