Comment la commune de Portiragnes, située dans l’Hérault, entre Agde et Béziers, s’est-elle distinguée en matière d’économie d’eau, démontrant une exceptionnelle résilience face à la sécheresse qui touche la région ?
Tout d’abord, plaçons les choses dans leur contexte : Portiragnes dépend d’une nappe phréatique unique (la nappe Astienne) qui doit répondre aux besoins des 3 000 habitants de la ville, mais aussi à ceux des 30 000 touristes qui affluent chaque été ! La maire, Gwendoline Chaudoir, a donc établi une stratégie pour éviter une situation catastrophique.
Ainsi, depuis 2018, la municipalité a réduit sa consommation d’eau de 30 %. Des efforts salués par l’obtention du label « Ville économe en eau » en 2013.
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La méthode Portiragnes en 5 mesures
- Les pelouses ne sont plus arrosées,
- Les plantes méditerranéennes peu gourmandes en eau sont privilégiées dans les aménagements paysagers,
- Des pédiluves ont remplacé les douches sur les plages,
- Un dispositif détecte en temps réel les fuites du réseau d’eau afin d’intervenir rapidement (le rendement du réseau est de 90 % contre 60 % en moyenne en France).
- Actions de sensibilisation dans les écoles pour encourager de bonnes pratiques. Les enfants sont des « ambassadeurs de l’eau » auprès de leurs parents.
Projets à venir pour aller plus loin dans la résilience
Désimperméabilisation des surfaces urbaines.
Réemploi des eaux chlorées des piscines des campings.
Une seule chose semble manquer : la mise en place d’une politique d’installation de toilettes sèches dans les habitations (à ce propos, lire le dossier du n°8 du Low-Tech Journal sur le thème des toilettes sèches).
En tous les cas, la stratégie de Portiragnes en matière d’économie d’eau est un exemple inspirant pour toutes les municipalités !