Un monde sans avion, c’est possible ! 

le bicarbonate à la maison et au jardin

Que se passerait-il si nous nous réveillions demain matin dans un monde sans avion ? Nos vies seraient-elles radicalement impactées ? L’espèce humaine serait-elle en perdition totale ? Ou au contraire, sommes-nous capable d’adaptation ?

Entre 2013 et 2018, les émissions de C02 ont augmenté de 5% par année dans le secteur de l’aviation selon un rapport de Transport & Environment. Elles représentent aujourd’hui 2,5% des émissions globales, ce qui en ferait le 7ème plus gros émetteur de CO2 si l’aviation était un pays. D’ailleurs, les fameux « chemtrails », ces trainées blanches laissées dans le ciel par les avions, sont de vraies bombes pour l’environnement. S’ils ne sont pas un moyen de contrôler la population comme le prétendent les complotistes, ils ont, d’après la chercheuse en politique des transports Sally Cairn « un effet triplant sur le réchauffement global de l’aviation par rapport au CO2 seul ». Un arrêt total de l’aviation permettrait donc de réduire drastiquement les émissions nocives.

Lire aussi : Halte au « tourisme », il faut changer notre conception du voyage !

L’avion, le privilège des 1%

Concernant l’impact direct sur nos vies, d’une façon assez générale, l’avion ne manquerait que très peu à la population mondiale. D’après un rapport du Global Environment Change, seulement 2 à 4% de la population internationale aurait pris l’avion pour voyager à l’étranger en 2018 et 11 % de cette même population aurait pris l’avion tout court. L’avion semble être le privilège de quelques-uns… Il ne manquerait donc pas à 9 humains sur 10.

Pas d’avions, pas d’aéroports

Supprimer l’avion de nos vies implique également de supprimer les aéroports de nos villes, et ça, c’est une très bonne nouvelle pour les riverains ! Outre les désagréments au quotidien, liés au nombre de touristes en transit dans les aéroports, les nuisances sonores sont un vrai risque sanitaire. Les conséquences sur la santé physique ne sont plus à prouver, en revanche, les conséquences sur la santé mentale ont récemment été mises à jour. Anxiété, dépression, trouble de la concentration chez les enfants… Le bruit est un fléau pour ceux qui le subissent au quotidien.

Économie de l’aviation

Les répercussions seraient plus prégnantes sur le secteur économique. 11 millions de personnes travaillent dans le secteur de l’aviation et 18 millions de personnes travaillent dans des entreprises qui sont liées, de façon directe ou indirecte, à ce secteur. Partons du principe qu’il n’y a pas de problèmes sans solutions. Que faire de ces millions de personnes qui se retrouveraient alors sans emploi ? LOrigens Media Lab, qui a développé le projet «The Closing World Initiative » travaille activement sur ce genre de questions. Les économies doivent apprendre, non plus à innover, mais à fermer, à se rediriger, pour être en phase avec les impératifs de la crise climatique.

Un monde sans brunchs ?

De même, un monde sans avion impliquerait certainement une France sans avocats à déguster sur les « Avocado toasts » si chers aux brunchs parisiens. Plus, ou peu, de bananes ou de mangues, puisque nous n’en produisons pas. Cela impliquerait de revenir à une alimentation faite de produits de saisons, cultivés sur le territoire européen. Mais est-ce une si mauvaise chose ?

Le tourisme de masse à l’amende

Le secteur du tourisme serait également gravement touché. Le tourisme international en particulier, mais aussi les petites îles, accessibles en avion, qui ont une économie basée sur les revenus que leur procure le tourisme. Pourtant, le tourisme de masse est bel et bien un accélérateur du réchauffement climatique. Parce qu’il induit une surconsommation, le tourisme de masse épuise les ressources d’endroits déjà fragilisés. Il peut mener à l’érosion des sols, augmente la pollution, et fait peser une pression supplémentaire sur les espèces en voie de disparition. En fait, la fin de l’aviation ne signe pas forcément la mort du tourisme…

Voyager autrement

Il s’agirait simplement de voyager autrement. De faire du déplacement une vraie partie du voyage. Virginie S. s’est empêchée de voyager ces dernières années car elle ne voulait plus utiliser l’avion comme moyen de transport. Depuis quelques mois, elle organise son premier gros voyage à l’étranger, sans avion ! « Ça demande de l’organisation, mais ce n’est pas insurmontable. En fait, ça fait partie du fun. Chercher les hôtels, les différents transports (train, bateau, ndlr), préparer ce voyage, ça a été un bonheur ». Presque un mois de voyage pour un aller-retour à Marrakech, c’est possible et d’ailleurs « tout le monde peut le faire, on a tous cinq semaines de vacances, ça demande un peu de volonté » nous explique Virginie.

Finalement, le voyage, ce n’est pas l’avion. Comme le dit si bien la jeune femme : « Le voyage, c’est le trajet, c’est prendre le temps ».

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