Choisir le boycott, pour faire sécession sans fuir

Face aux sécheresses et déluges qui menacent, ainsi qu’à l’aveuglement volontaire des décideurs politiques, la tentation de faire sécession pour bâtir un autre modèle de société hors du système est immense. Mais quelle voie choisir ? Celle du boycott !

Et si nous, collapsonautes, en avons eu l’idée, soyez certains que la Caste des Égoïstes, prête à tout cramer pour sauver son confort, a déjà pris les devant !

À ce propos vous recommande la lecture de Faire Sécession d’Éric Sadin et Parasites de Nicolas Framont.

Comme dans l’Amérique de 1860 : la sécession ne viendra pas des démocrates ou des esclaves.

Elle viendra de leurs propriétaires, bien décidés à préserver leurs avantages, les armes à la main.

Voyez l’extrême droite se saisir du sujet écologique en faisant rimer “grand remplacement” avec “grand déménagement du monde”, décrivant un système qui “vise à aller faire produire en Chine par des esclaves, pour revendre en Europe à des chômeurs, pour ensuite aller retraiter en Chine“, puis y répond par une solution simple, basique, toute cuite: fermer les frontières. (“On doit pouvoir, par le patriotisme économique, produire chez nous tout ce que l’on peut raisonnablement produire“).

Faite sécession du monde ! Rien que ça ! Et le pire, c’est qu’il est très difficile de contrer ce type d’argument !

Tout nous pousse à fuir. Oui, mais fuir vers quoi ?

Fuir le monde ne mène pas bien loin. La plupart des expériences de Z.A.D sans police, sans argent, sans institution, ont connu l’échec. L’essayiste Frédéric Lordon l’a clairement démontré.

Il existe plusieurs façons de fuir

La ZAD, c’est l’attaque.

Le combat non-violent par le boycott c’est la défense.

Comme le dit Bartleby, personnage d’une nouvelle d’Herman Melville, “je préfèrerai ne pas“.

Le boycott, c’est “ne pas.” Une arme politique bien plus puissante qu’on ne le croît.

Le boycott, c’est aussi concret que les “petites gestes”, nécessaires mais insuffisants, dont nous serinent les autorités pour détourner l’attention.

Mais il s’agit là de “grands gestes” qui changent notre vie quotidienne : fuir les supermarchés, les plateformes d’achat en ligne, fuir Netflix (lire un témoignage ici), acheter neuf le moins possible, fuir les banques qui utilisent notre argent pour détruire le vivant (lire notre enquête ici). Et même abandonner son smartphone (lire un témoignage ici).

Ces “grands gestes”, nous pouvons les faire seuls. Mais ils nous obligent à rejoindre des collectifs. Pour compenser ce que nous ne pouvons plus acheter, par des “communs” à échanger. Ils nous conduisent à refaire société.

Si la Zad est nécessaire, pour faire physiquement barrage à des projets iniques, le mode de vie alternatif qu’elle incarne doit prendre forme dans notre vie de tous les jours, par l’adoption d’une philosophie du moins (ou du minimalisme).

Quand notre ami Barnabé Chaillot nous parle “d’autonomie cohérente” (lire ici), il ne dit pas autre chose : “avant de devoir produire de l’électricité ou même d’en stocker, il faut moins en consommer“.

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