J’ai regardé pour vous le docu « The minimalists : less is now » , produit par Netflix sur la vie et l’œuvre de Joshua Fields Millburn et Ryan Nicodemus considérés comme les co-papas du mouvement minimaliste.
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Si vous êtes un(e) accro du shopping, ce documentaire pourrait vous aider à changer de lifestyle… sinon, cette bande-annonce et le résumé qui suit suffiront amplement à épancher votre curiosité.
Tous accro du shopping
Le film commence avec une prise de conscience essentielle : la consommation est une addiction. Une drogue. Et le monde entier est votre dealer. Tout ce qui nous entoure est conçu pour nous pousser à acheter ce dont nous n’avons pas besoin. Nous vivons dans une prison de consommation.
Deux chiffres pour démontrer cette idée :
- Les dépenses publicitaires aux USA sont passées de 5 milliards $ en 1920 à 240 milliards $ annuels en 2020.
- Chaque américain a pour 16 000 $ en moyenne de crédits à la consommation en cours.
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American gods
Le documentaire va même plus loin, expliquant qu’aux Etats-Unis, la consommation est devenue une véritable religion, où les objets sont considérés comme des grigri magiques, destinés à nous apporter le bonheur et le bien-être.
S’en suit un loooong storytelling destiné à nous convaincre que le « rêve américain » (c-à-d : avoir plein de fric et s’acheter plein de trucs) ne rend pas heureux, mais qu’il est devenu un « cauchemar américain ».
Et pour enfoncer le clou, les deux minimalistes – Millburn et Nicodemus – racontent comment, il y a quelques années, leur soif de « toujours plus » les a conduit à échanger leur liberté contre des objets et à vivre pour travailler.
On termine cette partie théorique sur une loooongue séquence que je vais résumer en un slogan : « plus on en a, moins ça va« .
La vie simple n’est pas une vie facile
On peut enfin passer à l’action !
-Question : de quoi doit-on se débarrasser ?
-Réponse : de ce qui n’a pas de valeur à tes yeux.
-Mais comment savoir que quelque chose n’a pas de valeur ?
-Cette chose (ou ce comportement) n’apporte pas de VALEUR À TA VIE.
-Hum… ça veut dire quoi ce blabla ?
-Un objet (ou un comportement) qui apporte de la valeur à ta vie est un objet qui :
- a une utilité réelle,
- t’apporte de la joie (cf Marie Kondo et les limites de sa philosophie)
- te permet de donner la priorité aux relations humaines.
Un exemple : nos souvenirs ne sont pas dans nos objets, ils sont en nous. Pour faire exister nos êtres chers, nous n’avons pas besoin de 100 Horcruxes (souvenez-vous, ce sont les machins que doit détruire Harry Potter). Une photo, un livre, un seul objet hautement signifiant et symbolique suffit.
La méthode minimaliste
Souvent, on a l’impression que chaque objet est un souvenir qui nous compose. Une pièce du puzzle de notre personnalité. On a du mal à le jeter, car il fait partie de nous. Mais ce n’est qu’une impression, qu’un instinct de conservation. En réalité, nous n’avons pas besoin d’objets pour être nous-mêmes.
Les dernières secondes du docu sont, à mes yeux, les plus importantes : elles donnent un manuel pour s’arracher sans douleur à nos (trop) chers trucs. La méthode est simplissime : 1 objet le premier jour, 2 objets le second jour, 3 le troisième et ainsi de suite… pendant un mois.
De mon côté, j’ai le plaisir de vous présenter ma garde robe. Toutes mes fringues pour l’année, hiver comme été, sont là… mis à part le Jean, le t-shirt et les chaussures que je portais quand j’ai pris la photo (d’ailleurs on remarque les 2 cintres vides).
Dans le sac en toile beige : mes sous-vêtements (8 caleçons, 8 paires de chaussettes). Petite astuce : pour porter des pantalons en toile même en hiver, j’utilise des « collants techniques » de ski. Un truc qui permet aux surfeurs de rider en jean, sans se peler de froid. Je détaille toute ma stratégie dans mon bouquin.
J’ai fait mon grand ménage il y a 18 mois maintenant. Pour ne pas tout donner/jeter, j’ai conservé un petit stock dans une pochette plastique. Dès qu’un t-shirt est troué, une chemise rapiécée ou qu’une paire de chaussettes arrive en fin de carrière, je lui trouve une autre fonction ou le bazarde au compost (si c’est en coton bio), et je vais me servir dans mon stock. Conséquence : je n’ai rien acheté de neuf depuis un an !
Alors, vous commencez quand ?