Le réchauffement climatique va provoquer des épisodes météo extrêmes et une hausse des attaques de parasites : les plants de tomates n’y résisteront probablement pas.
Les prochaines années vont être dures pour les tomates. D’un côté, l’augmentation d’événements météo extrêmes et « anormaux » (étés humides, gels au printemps, canicule en automne) vont malmener les plantes.
De l’autre, le réchauffement climatique va augmenter la population d’insectes ravageurs (et de parasites en général, comme je l’explique ici).
Ce cocktail d’humidité, de chaleur et d’insectes ravageurs peut être mortel pour les tomates, qui restent des plantes fragiles.
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Cocktail mortel pour la tomate
Selon une étude publiée en 2018 dans la revue Science, la part des cultures ravagées par les insectes augmente de 25 % pour chaque degré Celsius de hausse de la température.
Si, dans le même temps, la plante subit un choc thermique, elle aura d’autant plus de mal à guérir de ses blessures et à continuer de croître.
Un groupe de chercheurs américains (le PNAS), a créé un modèle informatique montrant que : morsures d’insectes (stress biotique) + températures élevées (stress abiotique) = double stress fatal pour les tomates (et pour la plupart des plantes).
Le mildiou menace la tomate
En cas d’excès d’humidité de la terre, le champignon du Mildiou (Phytophthora infestans) ou la « pourriture grise » (Botrytis cinerea) attaque la plante qui noircit ou flétrit.
Pour lutter contre ce phénomène, les tomates doivent être couvertes (sous serre ou tunnel). Pour les protéger, les purins d’ortie ou de prêle sont efficaces. On peut aussi enfoncer un morceau de cuivre oxydé dans la tige de la tomate. Le cuivre va agir comme un antifongique.
Selon Wilfried Bommert et Marianne Lanzetteln, auteurs de La Fin de l’alimentation, tomates, carottes, olives, oranges, amandes, thé, café font partie de la liste des produits agricoles qui risquent de disparaître à cause du réchauffement climatique.