Des chercheurs affirment que l’acidification des océans aura des conséquences dramatiques sur nos ressources alimentaires. 3 milliards d’êtres humains pourraient être indirectement touchés par la disparition des planctons.
Selon deux chercheurs de l’Université d’Édimbourg, près de la moitié de l’humanité n’aurait plus de quoi se nourrir d’ici 2045.
En cause : la hausse de l’acidité des océans. Due aux émissions de G.E.S, elle bouleverse les écosystèmes océaniques et appauvri la faune sous-marine.
Lire aussi : Effondrement : Jared Diamond s’est-il planté ?
Zéro poisson
En absence de plancton, la plupart des espèces sous-marines survivraient à peine. La disparition d’une grande partie de poissons sauvages est à prévoir. Or, près de 3 milliards d’êtres humains dépendent de la pêche pour se nourrir.
Un phénomène dont le parlais dans cette critique du documentaire Seaspiracy (2021), qui révèle que, selon certains calculs, la faune océanique sauvage pourrait disparaître d’ici 2045.
Pour info : le phytoplancton permet à l’océan de produire la moitié de notre oxygène. Il absorbe aussi près de 30% du CO². C’est un véritable puits de carbone !
Appel de détresse
Le résultat radical de leur étude ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté scientifique.
Mais, même si la catastrophe qu’ils prédisent ne se réalise pas entièrement, l’avertissement que leurs résultats lance à l’humanité mérite d’être pris au sérieux.
D’ailleurs, l’ONU ne s’y est pas trompé. Son Secrétaire général, António Guterres, a récemment repris les grandes lignes de cette étude.
Audrey Azoulay, qui œuvre à l’UNESCO, reprend d’ailleurs le chiffre de « trois milliards de personnes qui pourraient être confrontées à une situation similaire d’ici 2050 » et de 135 millions de réfugiés climatiques.
Pour en savoir plus sur les migrations climatiques, lire mon article ici.
Remettre la Terre au centre
Sur la base de plusieurs études alarmistes, l’ONU a d’ailleurs lancé « la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes » et appelle chacun à « placer la Terre au centre de tous nos plans ».
Le futur de notre planète et de l’humanité est en jeu. Et ce n’est pas une blague ou un film. C’est la conclusion de nombreux travaux de recherche.
Il n’est pas seulement « urgent » de changer notre mode de vie. Nous devons nous préparer à être happés par une crise sans précédent. Nous, nos parents, nos enfants et le chat aussi !