Voici un nouveau phénomène professionnel : le « conscious quitting » (démission pour raisons de valeurs). De plus en plus de salariés décident de quitter leur job en raison du manque d’engagement de leur entreprise envers les valeurs sociales et écologiques qui leur sont chères.
De plus en plus d’employés, en particulier les jeunes, pratiqueraient le conscious quitting. Selon une enquête réalisée auprès de 4 000 salariés britanniques et américains, 30 % des jeunes ont quitté leur entreprise en raison de divergences de valeurs, et près de la moitié envisagerait de le faire. L’étude révèle qu’ils considèrent ces exigences comme essentielles. Il ne s’agit pas de caprices ! Ce phénomène prend de l’ampleur et reflète la volonté croissante des employés de s’engager à travers leur travail.
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La notion de « conscious quitting » a été introduite par Paul Polman, ancien PDG d’Unilever devenu écolo, pour qui les dirigeants d’entreprise ne peuvent plus attirer les talents en leur proposant simplement de l’argent et des avantages matériels. Les employés recherchent un sens plus profond dans leur travail et sont prêts à quitter une entreprise qui ne correspond pas à leurs valeurs.
Les préoccupations écologiques, de plus en plus importantes pour les employés.
Une enquête a révélé que 44% des employés pourraient quitter une entreprise dont les pratiques sont contraires à la transition écologique, et 48% ne postuleraient même pas pour une telle entreprise. Une autre enquête montre que 57% des répondants souhaitent contribuer aux enjeux de la transition écologique et sociale à travers leur emploi.
La pandémie de Covid-19 a agi comme un catalyseur de ces changements d’attitude et de perception du travail. De nouveaux termes tels que « quiet quitting » (démission silencieuse) et « quick quitting » (changer fréquemment d’emploi pour éviter l’ennui) sont apparus. Ils décrivent différentes façons par lesquelles les salariés réagissent à cette transformation.
Le « conscious quitting » reflète donc un changement de mentalité chez les employés, de plus en plus prompts à quitter une entreprise si elle ne correspond pas à leurs valeurs. Les entreprises devront prendre en compte ces aspirations, si elles veulent attirer et retenir leurs talents.