En plein confinement, le paysan herboriste Thierry Thevenin fournissait des conseils pour dynamiser nos systèmes immunitaires… Utiles pour la prochaine pandémie 😉
Face à la situation actuelle de crise sanitaire, voire de guerre, d’après les termes du Président de la République, nous devrions nous comporter en tant que citoyen.ne.s responsables et nous pouvons faire notre part pour nous protéger et protéger les autres.
Le respect des consignes officielles actuelles de confinement est bien sûr la base de ce que nous devons appliquer et respecter, tant que nous ne savons pas vraiment quelles seront les conséquences de ce virus.
Certaines personnes, certaines entreprises n’agissent pas de manière responsable mais plutôt soit en réaction de panique, soit en réaction de profit pour réaliser la bonne aubaine sur le dos de la peur ambiante.
Ainsi des personnes et des entreprises multiplient les achats ou la publicité – pour la consommation de produits dont la preuve d’efficacité est pour le moment établie au mieux à un niveau théorique (résultats in vitro par exemple non sérieusement confirmés par de véritables études cliniques, qui ont souvent des effets qui peuvent affaiblir le foie et l’organisme en général) – pour la consommation massive et irréfléchie de compléments alimentaires, d’huiles essentielles, de « boosteurs » d’immunité et autant de cocktails dont les effets sont hypothétiques et la synergie douteuse.
Honnêtement, personne ne sait à l’heure d’aujourd’hui comment éradiquer cette maladie, par contre essayer de rester en bonne santé pour affronter cette épreuve dans les meilleures conditions possibles, réduire ou améliorer les symptômes peut très bien s’envisager, même avec les plantes, mais pas n’importe comment, ni avec n’importe quoi.
Comme depuis toujours, les plantes sont là pour nous aider, et c’est une façon de se prendre en main en amont et de prendre ses propres responsabilités dans une situation inédite et exceptionnelle, et de soulager les professionnels de santé qui sont aujourd’hui dans une situation de surpression extrême, voire de saturation.
Ils ne pourront vraisemblablement plus accompagner au mieux les petits maux bénins du quotidien, surtout dans les zones rurales et des périphéries urbaines populaires qui sont souvent devenues de véritables «déserts médicaux».
La commune du sud-est creusois où je vis est actuellement à 70km du premier véritable hôpital, à 70km de la première gare SNCF, les bureaux de poste sont fermés à 45km à la ronde.
Quelques moyens simples et sûrs peuvent être mis en œuvre aujourd’hui pour préparer son organisme à affronter une éventuelle contamination, à lui donner les moyens de mieux se défendre si l’infection avait lieu, afin d’en limiter les complications et l’intensité.
N’hésitez pas à faire appel aux producteurs, paysans herboristes qui connaissent bien leurs plantes et leurs effets. Ils existent dans de nombreuses régions rurales. Ils ne peuvent plus aller sur les marchés de plein vent qui sont supprimés (!). Mais vous pouvez leur commander par correspondance ou aller faire vos achats, avec toutes les précautions qui s’imposent, comme lorsque vous allez au supermarché.
Les productrices et les producteurs de SIMPLES ont leur adresse et contacts sur www.syndicat-simples.org
Bien évidemment, ils et elles ne prétendent aucunement remplacer le système de santé actuel, ils souhaitent simplement participer à leur échelle à la protection de nos semblables.
Des plantes traditionnellement reconnues peuvent être consommées EN QUANTITE LIMITEE ET RAISONNABLE, sans exagérer les quantités habituelles, sur une période de quelques semaines.
Voici ci-après quelques exemples, restez raisonnables, éviter de tout mélanger, ne surdosez pas, cela ne servirait à rien, bien au contraire.
En effet, une stimulation du système immunitaire, brutale et inhabituelle pourrait exercer un effet totalement contraire et néfaste, surtout en cas de situation qui nécessiterait une réanimation.
Ne transposez pas les propriétés d’une plante en tisane avec la même plante en huile essentielle. Elle peut être très éloignée en termes d’usage et de tolérance.
Le CYNORRHODON, le «fruit» de l’églantier (Rosa canina s.l.) est extrêmement riche en vitamine C, un composé important dans le fonctionnement des défenses naturelles de notre organisme. On le prépare en infusion à température inférieure à 70°C à raison de 4 ou 5 «fruits» par bol, pas plus.
Les tisanes de BOURGEON DE PIN (Pinus sylvestris), la sommité fleurie d’HYSOPE (Hyssopus officinalis), de LIERRE TERRESTRE (Glechoma hederacea), la feuille de PLANTAIN LANCEOLE (Plantago lanceolata), la feuille d’EUCALYPTUS GLOBULEUX (Eucalyptus globulus) facilitent la respiration et l’expectoration lorsque les bronches sont encombrées. Une pincée par tasse de 20cl d’eau bouillante laissée 10mn à infuser à raison de 3 ou 4 tasses par jour.
Enfin la tisane de FEUILLE DE MELISSE (Melissa officinalis) est sans danger ni contre-indication, à raison d’une pincée par tasse d’eau frémissante deux ou trois fois par jour (ou bien quelques feuilles de mélisse ajoutées aux exemples de tisanes précédentes) peut nous aider à gérer le stress qui nous atteint toutes et tous.
Nous vous donnons volontairement ces quelques exemples pour que vous puissiez vous orienter vers des ressources locales.
Le plantain, le bourgeon de pin, le lierre terrestre sont des plantes assez souvent communes et pour lesquelles il n’y a pas de confusion probable.
Les sites suivants permettent d’identifier ces plantes et de savoirs si elles sont éventuellement rares ou protégées dans votre région : www.tela-botanica.org, www.florealpes.com
Toutefois, prenez votre temps, essayez de faire valider vos cueillettes éventuelles par un producteur-herboriste (envoyez des photos) il ou elle vous dira si oui ou non vous pouvez consommer en sécurité. En cas de doute abstenez-vous.
Prenez soin de vous et des autres !
Un grand merci à tous les professionnels de santé qui prennent des risques et se battent pour nous aider.
Au plaisir de vous revoir sur les marchés et dans nos fermes, si toutefois nous arrivons à survivre aux difficultés économiques qui se profilent.
Thierry Thevenin
Du même auteur :
La renouée du Japon