Wicking bed : le système idéal pour économiser l’eau

FRANCE, février 2023, Cerbère. Pot à capillarité. @Capucine Barat

Vous arrosez et tout s’évapore ? Rien ne pousse ? Miracle, il existe le pot à capillarité, aussi appelé wicking bed. Grâce à cet économiseur d’eau, la terre ne se tasse pas, l’humidité est mieux répartie et le système racinaire des plantes est plus profond. Zoom sur ce bac de culture pas comme les autres.

Sous les fortes chaleurs estivales, qui deviendront bientôt printanières, voire annuelles, le wicking bed se révèle être un allié majeur des cultures en bac. À l’inverse de nos habitudes qui consistent à arroser nos plantes par le dessus, le pot à capillarité propose une nouvelle alternative : créer une réserve en eau en dessous des cultures. Facile à fabriquer, peu coûteux en temps et en dépense, le pot à capillarité peut être installé aussi bien en milieu urbain que sur une friche industrielle ou sur des parcelles de terre. À l’intérieur, on y fait pousser à peu près tout : aromates, arbres fruitiers et légumes. Les modèles sont multiples et dépendront en grande partie des moyens de récupération de l’environnement proche.

Fabriquer son pot à capillarité

Il s’agit avant tout de trouver un contenant pour accueillir l’eau qui reposera au fond du bac. Pour cela, une cuve en plastique ou une cuve agricole de réserve d’eau feront l’affaire. L’étape suivante consiste à couper en deux cette cuve pour ne garder que le fond. Afin de s’assurer d’enlever les résidus de peinture, il est conseillé de nettoyer au karcher le fond de la cuve. Les plus audacieux pourront fixer un coffrage bois autour de cette dernière pour limiter l’exposition solaire et rendre le bac plus esthétique.

Si vous optez pour la cuve en plastique, il n’est pas nécessaire de se préoccuper de l’étanchéité. En revanche, si vous avez choisi un bac en bois ou en métal, il sera essentiel d’ajouter une bâche EPDM (le caoutchouc utilisé pour les mares) ou alors une bâche PVC au fond de la cuve.

C’est ici que le mot wicking, qui signifie drain, prend tout son sens. Ces drains, ou plus exactement les tuyaux placés au fond de la cuve, permettront à l’eau qui repose au fond du bac de remonter par capillarité. Il suffit pour cela de découper 2 tuyaux, A et B. Le tuyau A doit correspondre à la hauteur de la cuve tandis que le tuyau B est égal à la longueur de la cuve. Assemblez ensuite les 2 tuyaux à 90°. Entaillez la surface du tuyau B tous les 10 centimètres environ et le boucher à l’extrémité. Une fois cela réalisé, placer le tuyau B au centre de la cuve et fixer le tuyau A le long de la paroi verticale de la cuve.

Privilégier la récup’

Pour assurer une sortie d’eau en cas de trop-plein, il est conseillé de placer un bout de tuyau d’arrosage à 20 cm environ au-dessus du fond de la cuve. Pour cela, réalisez un trou du diamètre du tuyau d’arrosage et l’insérer en forçant et en le tournant. L’étape clé consiste à combler le fond du bac avec des gravats de diamètre assez large pour éviter de boucher les fentes du tuyau. On utilisera des galets, des graviers, des briques ou des morceaux de parpaings.

L’avant-dernière étape consiste à découper un carré de géotextile aux dimensions du fond de la cuve en comptant une vingtaine de centimètres en plus pour remonter sur les bords. Le géotextile empêche la terre d’obstruer la réserve d’eau ainsi que les drains.

Enfin, il ne reste qu’à remplir le reste du bac avec de la terre. Le réseau d’eau précédemment expliqué sera alimenté par la bouche d’entrée du drain. Lorsque le tuyau d’arrosage laissera s’échapper de l’eau, il suffira de stopper le remplissage.

Désormais, plus aucune sécheresse ni coups de chaud n’auront raison de vos plantations !

 

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