D’habitude, le sujet de l’effondrement est associé au registre de la peur, de la catastrophe ou de renouveaux poétiques. Pour autant rester à cette forme de communication peut vitre être considéré comme anxiogène, voire contre productif. Et si on mettait un peu d’humour dans tout ça ?
J’ai pris le parti d’utiliser la carte de l’humour pour parler autrement du collapse, et faire passer mon message avec second degré.
La collapso heureuse
Je ne suis pas le seul à avoir choisi la facétie : depuis quelques années, des youtubeurs, podcasteurs ou auteurs utilisent l’humour pour parler des catastrophes écologiques qui nous guettent. Je pense notamment à Ami des lobbies, Professeur Feuillage, La Barbe, aux BD d’Alessandro Pignocchi (notamment son Petit traité d’écologie sauvage), ou au podcast Super écolo d’Arte.
Leur point commun : un humour qui met en lumière le caractère absurde de notre mode de vie. Ce sont des visions décapantes du système techno-industriel, des formes d’uchronies, où les rôles sont inversés, où les destructeurs de la planète se mettent à parler comme des fans des peuples premiers.
L’humour rend l’insupportable supportable, grâce à cette petite poésie qui pose un voile sur le pire, qui l’enrobe, qui en émousse la violence. Mieux vaut en rire qu’en pleurer. Non ?
De l’humour noir à l’humour vert
Évidemment, c’est une ligne de crête. Faire de « l’humour intelligent » sur des catastrophes qui emportent des vies chaque jour… ça peut vite tourner au casse-tête.
Cet humour noir demande un effort de créativité. Comment rendre marrante la dernière publication du GIEC ? Comment faire un titre putaclic sur la pénurie ? Comment faire sourire en parlant de la mort des sols ou du Gulf Stream ?
C’est un exercice intellectuel et une prise de risque que j’aime prendre. Un humour vert que je revendique.