La « finance verte » serait un leurre : les investissements vers les énergies fossiles restent prioritaires chez les investisseurs institutionnels, au mépris des risques de crise financière.
Dans L’Illusion de la finance verte, l’économiste Alain Grandjean et l’ex-banquier Julien Lefournier montrent qu’il est impossible de concilier investissement « vert » et maximisation de la rentabilité des investissements.
Ils démontent la boîte noire de la finance verte, pour révéler que, l’argent investi dans des projets écologiques finit toujours par s’orienter vers des secteurs « rentables » et donc non écologiques.
Subprimes huileux ?
95 % de leurs fonds propres des plus grandes banques européennes sont investis dans des « actifs fossiles » qui risquent bien de devenir des « actifs échoués » si les ressources viennent à manquer. La prochaine crise financière aura-t-elle l’odeur de 532 milliards d’€ qui partent en fumée ?
Il faut couper ces métastases fossiles des bilans bancaires avant qu’elles hypothèquent toute capacité de financement de la reconstruction écologique. »
Gaël Giraud
Officiellement, selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), l’autorité française de supervision des banques et des assurances (lire ici), les investissements bancaires dans les industries extractives, ainsi que la chimie, la métallurgie, ou les déchets représentent moins de 10 % des positions de crédit des banques et 17 % du portefeuille d’investissement des assureurs.
Alors, qui croire ?