Des chercheurs révèlent que l’effondrement potentiel du Gulf Stream (Amoc) pourrait se produire entre 2025 et 2095, avec une estimation moyenne à 2050. Les conséquences climatiques seraient catastrophiques : déluges, tempêtes, hivers sibériens en Europe et inondations en Amérique du Nord. Le point de basculement est critique.
Selon une étude publiée en Juillet 2023 dans la revue Nature Communications, le système du Gulf Stream, également connu sous le nom de Circulation Méridienne Atlantique (Amoc), pourrait s’effondrer dès 2025. Les courants océaniques vitaux qui constituent Amoc sont actuellement au plus faible depuis 1 600 ans en raison du réchauffement climatique mondial, et des signes avant-coureurs d’un point de basculement ont été observés en 2021.
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Un modèle de calcul trop optimiste – comme souvent !
L’effondrement d’Amoc est estimé se produire entre 2025 et 2095, avec une estimation centrale pour 2050, si les émissions mondiales de carbone ne sont pas réduites. Des preuves d’effondrements passés indiquent des changements de température de 10°C en quelques décennies, bien que cela se soit produit pendant des périodes glaciaires.
Certains scientifiques ont souligné que les incertitudes liées au modèle utilisé pour prédire le point de basculement et aux données sous-jacentes sont trop importantes pour donner une estimation fiable du moment exact de l’effondrement. Cependant, ils sont tous unanimes sur la gravité de la situation et appellent à des réductions rapides des émissions de carbone.
À quoi sert le Gulf stream ?
Amoc transporte des eaux chaudes vers le nord, où elles se refroidissent et coulent, alimentant les courants de l’Atlantique. Cependant, l’afflux croissant d’eau douce provenant de la fonte accélérée de la calotte glaciaire du Groenland et d’autres sources menace de perturber ces courants.
L’effondrement d’Amoc aurait des conséquences désastreuses dans le monde entier, perturbant gravement les pluies dont dépendent des milliards de personnes pour leur alimentation en Inde, en Amérique du Sud et en Afrique de l’Ouest. Il provoquerait également des tempêtes et des baisses de température en Europe, ainsi qu’une élévation du niveau de la mer sur la côte est de l’Amérique du Nord, menaçant la forêt amazonienne et les calottes glaciaires de l’Antarctique.
Seule une diminution radicale et immédiate des émissions de G.E.S peut ralentir le processus
La nouvelle étude, basée sur des données de température de surface de la mer depuis 1870, estime le moment probable de l’effondrement en utilisant des modèles de point de basculement. Cependant, il est important de noter que l’analyse repose sur des émissions continues de gaz à effet de serre. Si les émissions diminuent conformément aux politiques climatiques actuelles, cela donnerait plus de temps pour éviter le point de basculement.
Malgré certaines réserves émises par des scientifiques, l’effondrement potentiel d’Amoc suscite des inquiétudes parmi la communauté scientifique, qui considère cet événement comme un point de basculement climatique critique à surveiller de près.