Dernières lueurs pour le code-barres

C’était il y a cinquante ans. Le premier code-barres moderne était scanné sur un paquet de 10 chewing-gums dans une épicerie de Troy, dans l’Ohio. Bipé plus de 10 milliards de fois par jour, il est aujourd’hui une pierre angulaire du commerce mondial.

Tout commence en 1948, lorsque Normand Joseph Woodland, ingénieur diplômé du Drexel Institute of Technology et son collègue Bernard Silver cherchent à répondre à la commande d’une petite chaîne de magasins d’alimentation qui souhaite pouvoir identifier chaque article de sa boutique. Le premier, ancien scout, connaît un exemple de conversion : le code morse. Mais voilà, les points du morse sont trop minimes pour être absorbés par la lumière d’un lecteur de code-barres. La suite est surprenante : Woodland plante les doigts de sa main dans le sable … et dessine cinq traits. Le problème est résolu, le code-barres est né. En 1952, les deux inventeurs brevètent l’idée. À cette époque, il manque le laser nécessaire pour le scanner.

Des lignes et des chiffres

Concrètement, le code-barres, composé de 13 chiffres, fonctionne comme une carte d’identité mondiale des produits. À la fin des années 1960, son développement est favorisé par les industriels afin de faciliter le suivi des stocks. Reste qu’il faudra attendre les années 70 pour que la fameuse douchette puisse convertir une information visuelle en information électrique. Ce laser – émettant une source de lumière puissante, directionnelle et sans chaleur – balayera le code-barres 30 fois par seconde.

Le premier scan – qui eut lieu le 3 avril 1973 – a été réalisé sur un paquet de chewing-gum aux fruits, après des années de concertations entre grands industriels et distributeurs américains. À cette période, la numérisation du premier code-barres ne fera pas la Une des journaux. Il faudra attendre quelques années pour que l’on reconnaisse l’importance de ces infrastructures de données numériques.

Une révolution logistique

Le code-barres moderne est né dans le secteur de l’épicerie, mais il ne s’y est pas arrêté. Au milieu des années 1980, le succès du système UPC ( Universal Product Code) a encouragé d’autres secteurs à s’y intéresser. Dans son ouvrage Barcode, l’auteur Jordan Frith raconte l’histoire du code-barres et examine la manière dont “un objet si crucial pour tant de parties de notre vie est devenu plus ignoré et plus ordinaire à mesure qu’il s’est répandu dans le monde entier“.

Derrière le code-barres se cache une organisation, « neutre et à but non lucratif », dont le nom est Global Standard 1 (GS1). Cette association de droit belge réunit 57.000 entreprises issues de la distribution, de l’industrie, de l’e-commerce ou de la logistique. Elle est chargée de la standardisation, au niveau mondial, de l’identification des produits.

D’ici 2027, l’organisme international GS1 s’est fixé un objectif : remplacer les code-barres par les QR Code. La raison ? Le Quick Response Code, conçu en forme de damier, fournirait davantage d’informations au consommateur.

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