Beaucoup s’imaginent les survivalistes comme des trappeurs “bushcraft” toujours prêts ou des paranos bunkérisés. Il est temps de faire la lumière sur “les survivalistes”.
Être survivaliste, c’est être prévoyant et s’organiser dans l’attente de “ruptures de la normalité” et de “défaillances du système”.
Les survivalistes stockent, s’équipent, développent des savoirs, s’entraînent à survivre sans pétrole, ni électricité, voire en pleine nature ou en zone hostile.
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Le survivalisme : autosuffisance et auto-défense
Le survivalisme est une philosophie de vie qui prône l’autosuffisance et l’auto-défense pour affronter des catastrophes naturelles, des pénuries, voire des effondrements sociaux.
Sans être écolo, ni même critique envers la technologie, les survivalistes sont conscients des limites du système techno-industriel, où tout repose sur les énergies fossiles, des chaînes approvisionnement, une forme de mégamachine sociétale ultra-dépendante d’une myriade d’acteurs mondialisés. Bref, ils sont conscients que la complexité de notre société la rend fragile.
Ce que beaucoup considèrent comme de la paranoïa, est, chez un survivaliste, du simple bon sens. Et ceux qui ne seraient pas survivalistes leur apparaissent comme de gentils bisounours.
Si on leur demande “À quoi bon se préparer au pire ? Pour survivre à un éventuel effondrement ?”, les survivalistes répondront : “pour vivre mieux maintenant, plus libre et moins dépendant du système”.
Devenir survivaliste, c’est arrêter de vivre une vie insouciante en se laissant porter par le système.
Les survivalistes prônent la “résilience personnelle”. Ils ne veulent pas être “assistés”, au sens de dépendre de l’industrie pour se nourrir, s’habiller, dépendre des services publics pour se soigner, dépendre des gendarmes pour se protéger, se lover dans le cocon confortable, sans comprendre d’où vient ce confort.
C’est ici la limite de l’analyse survivaliste : à force de prôner une approche individualiste (au mieux familiale) de la résilience, ils en oublient que celle-ci est aussi possible (et davantage souhaitable) à une échelle collective. Le manque de confiance des survivalistes dans l’humain, dans la solidarité, est un trait particulier qui les éloigne des écologistes et des collapso.