[Roman] Replay de Ken Grimwood, une histoire d’amour et de collapse

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Dans Replay de Ken Grimwood, Jeff Winston meurt en 1988 pour renaître en 1963, alors qu’il est étudiant, avec ses souvenirs intacts. De quoi devenir un homme puissant… Mais quelle est la leçon à apprendre et à retenir afin d’éviter de revenir ? Une recension signée Thierry Raffin.

Replay de Ken Grimwood, est un roman fantastique publié en 1986. Récompensé du prix World Fantasy du meilleur roman 1988, il a été réédité aux éditions du Seuil en 1997.

Peut-être avez-vous vu le film Un jour sans fin ? Ce roman de Ken Grimwood pourrait s’appeler “une vie sans fin”. C’est l’histoire d’un homme, Jeff, 43 ans, qui meurt d’une crise cardiaque et se retrouve dans sa piaule d’étudiant à 18 ans avec tous les souvenirs de sa vie achevée… Bien sûr, il y a une femme, plusieurs même… C’est donc aussi une histoire d’amour…

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Replay de Ken Grimwood, un livre sur l’effondrement ?

Résumé ainsi, on se demande quel rapport il peut y avoir avec les questions de l’effondrement !? C’est ce qu’on l’on va voir. Je dirais, de manière énigmatique, que c’est le “cap” de l’amour, entendu à la fois comme passage à la limite d’un point de bascule et comme direction à prendre envers et contre tout. 

Enigmatique comme cette voie de la transition intérieure à laquelle ce roman de science-fiction, bien écrit et plein de sensibilité, nous ouvre. Car faire face à l’effondrement apparent de nos vies connues, passe par cette voie où nous sommes conduits à accepter – bien que l’on sache pertinemment ce qui va arriver… – notre impuissance à changer les choses…

Il y a là, comme un destin inéluctable qui ouvre cette interrogation abyssale : « Une fois que tu sais »… ? Question explorée à sa manière sur le mode de la spirale du Travail Qui Relie par Emmanuel Cappelin.

Le héros, Jeff, explore tout d’abord l’impasse de la voie matérialiste… car une fois que tu connais l’avenir… Alors tu sais…

Mais à force d’être riche dans une seconde puis une troisième puis une quatrième vie… alors… On peut être tenté par la voie plus altruiste de l’amélioration du monde… Et si Kennedy n’était pas mort assassiné ?… Mais ce monde possède une inertie et, on le sait, court à sa perte.

Alors, il y a la voie de l’amour. Mais celle-ci apparaît aussi comme une mise en tension récurrente du renoncement et de la réconciliation jusqu’à la dernière minute, celle où la vie se résume au dernier passage de la mort qui ouvre une nouvelle vie où tout est à nouveau à construire…

En lisant ce roman, je me suis souvenu de cette chronique de Loïc Steffan dans le numéro 8 d’Yggdrasil, intitulée “Je me suis effondré avant l’effondrement” qu’il conclut par ces mots : « on croit que tout est fini, mais alors il y a toujours un rouge-gorge qui se met à chanter »…

Caractéristiques techniques

Auteur(s) : Ken Grimwood
Éditeur : Editions Points
Date de parution : 17 juin 1997
Nombre de pages : 448
EAN : 9782020321266

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