Tous privilégiés, tous oppresseurs, malgré nous ?

Dans “Mon privilège, ton oppression”, Nathalie Achard affirme que “même si je ne suis pas l’oppresseur direct, j’y contribue à travers mes privilèges”.

Voilà un uppercut bienveillant et salutaire. Son postulat : tout en étant parfois victimes, nous sommes aussi responsables (mais pas coupables !) du maintien des oppressions à travers nos privilèges.

Reconnaître cette responsabilité est une étape clé pour les faire disparaître.

Dans ce deuxième livre, Nathalie Achard revient dans le détail (anecdotes, chiffres clés, exercices pratiques…) sur six grandes catégories d’oppression, avec un « je » qui ne laisse pas indifférent·e.

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Ainsi, je suis :

• classiste : j’établis des distinctions de classes sociales ;
• hétérosexiste : j’ai des privilèges dus à mon orientation hétérosexuelle ;
• lookiste : je pratique parfois sans m’en rendre compte l’âgisme ou la grossophobie ;
• raciste : je traite les autres et suis traité·e différemment en fonction de mon origine ethnique ;
• sexiste : je bénéficie de privilèges parce que je suis un homme ;
• et validiste : je ne réalise pas toujours à quel point notre société n’est pas faite pour les personnes en situation de handicap).

L’autrice nous donne ensuite des pistes pour « assumer et agir » : découper l’espace d’action, accueillir notre désespoir, cultiver le deuil et célébrer, se mettre au service du vrai consentement, devenir une vigie des micro-agressions, etc.

Au final, elle nous offre un guide philosophique et pratique pour nous transformer et affronter les tempêtes à venir, sans reproduire ce qui nous a menés au chaos.

À lire si l’on veut comprendre ce que certaines appellent “wokisme”.