Ce thriller, inspiré par le livre d’Andreas Malm va vous tenir en haleine. Il applique les codes du film de braquage à l’activisme écolo. Et c’est captivant.
Le réalisateur et co-scénariste Daniel Goldhaber a créé une fiction à partir du livre éponyme de Malm. Un manifeste qui plaide en faveur d’actions de désobéissance civile contre des biens.
On est donc loin du film gonzo “The Anarchist Cookbook” inspiré du livre de William Powell (1971).
On voit que Goldhaber a voulu montrer comment un activisme écologiste paramilitaire pourrait voir le jour et parvenir à faire exploser un pipeline pétrolier dans l’ouest du Texas.
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Un scénario précis
Les scénaristes ont bien bossé, rien n’est laissé au hasard. L’équipe d’activistes n’a pas de chef. On n’est pas dans Ocean Eleven, avec son leader charismatique et beau gosse. On peut vaguement considérer que le personnage de Michael (joué par Forrest Goodluck, 25 ans), un Amérindien spécialiste en explosifs, est le cerveau du clan. Mais “le plan” n’est pas l’essentiel.
Ce qui compte, c’est l’équipage : une bande hétéroclite de femmes et d’hommes qui en veulent au système, pour des raisons de santé, de famille ou d’expropriation. Ils veulent se venger.
Un film de braquage pas comme les autres
Ici, pas de cynisme ni de cupidité, on est entre le romantisme révolutionnaire de Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo (1966) et l’angoisse de Chacal de Fred Zinnemann (1973), un film sur l’attentat du Petit Clamart. Et, bien sûr, dans le huis clos façon Reservoir Dogs de Tarantino.
La seule différence : ici, les casseurs de pipelines sont les gentils. Ils ne sont ni cruels, ni ultra-violents. Ils sont juste déterminés à faire péter le système, pour la bonne cause. Inspirant ?
