La Californie a soif. La sécheresse s’étend désormais sur plus de 758 000 km², une zone plus vaste que le Texas. La Californie a tellement soif que l’Amérique se demande si elle ne va pas manquer d’eau cet été et de nourriture l’hiver prochain.
“Ce que vit cette vallée de Californie présage ce que vont connaître les autres régions qui nourrissent le monde. Un tiers d’entre elles seront touchées par la sécheresse et le changement de climat“. Voici la conclusion d’un reportage de la journaliste Agnès Vahramian.
7 légumes américains sur 10
Orangers, pêchers, pistachiers, la vallée de Tulare est contrainte d’arracher 15 à 20 % de ses arbres fruitiers par manque d’eau. Or, la Californie fournit à elle seule les ⅔ des fruits et légumes consommés aux États-Unis.
Pour sauvegarder leurs cultures, les méga-fermes pompent allègrement dans les nappes phréatiques… ici l’eau est le nouveau pétrole. Une eau tellement contaminée par les pesticides qu’elle est devenue imbuvable pour les habitants du coin.
Une eau qui pourrait venir à manquer : cette année le niveau du lac Mead – bassin artificiel du Colorado – est le plus faible enregistré depuis 1930. Désormais, 40 millions d’habitants de sept États américains (Californie, Oregon, Nevada, Nouveau-Mexique, Utah, Montana et Dakota du Nord) craignent d’être privés d’eau cet été.
Vers l’inflation des denrées alimentaires ?
Toute cette zone est-elle condamnée à devenir un désert ? C’est ce que se demande la presse américaine. Selon leurs calculs, la disparition de la Californie conduirait à des pénuries de noix, kiwis, d’ail, épinards, citrons et carottes.
Conséquence : on s’attend à une flambée des prix de ces produits… mais aussi des céréales. Logique : plus le prix des légumes augmente, plus les gens mangent de céréales, plus leur prix augmente.
C’est un phénomène dont je parlais déjà dans cet article sur l’explosion du prix des céréales d’ici 2030, une hausse estimée à 400 % !!! Nous n’y sommes pas encore, mais nous suivons la pente qui y mène !