Sa forme géométrique unique qui captive les mathématiciens. Le chou romanesco et sa structure fractale, où chaque fleurette contient une autre fleurette, n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’une longue histoire de manipulations génétiques industrielles.
Le chou romanesco est un légume qui attire l’attention par ses motifs en spirale constitués de petites pyramides coniques dont les caractères mathématiques correspondent à la suite de Fibonacci. En cuisine, il est polyvalent et peut être consommé cru, cuit, en soupe ou gratin. Eh bien c’est deux caractéristiques sont issus de sa « domestication » (transformation) par l’industrie agro-alimentaire.
Lire aussi : La spiruline, ce super aliment
Le chou romanesco : un OGM
À la base, le Brassica oleracea est une sorte de chou de Bruxelles, lui-même issu d’une transformation du colza. Mais tout le monde (ou presque) déteste le chou de Bruxelles. L’industrie agricole a donc sélectionné, depuis le XIXe siècle, certaines variations conduisant à la création du chou romanesco en Italie dans les années 1980 et son introduction en France (en Bretagne notamment) dans les années 1990.
Ici, les manip’s génétiques ont conduit à ce que les bourgeons destinés à devenir des fleurs n’atteignent jamais leur maturité et se transforment en tiges qui, à leur tour, produisent de nouveaux bourgeons floraux. Pour les passionnés, voici ce qu’en dit le CNRS. Par ailleurs, une des forces du chou romanesco est la vitesse de production de ces bourgeons. Cela permet d’augmenter la cadence de production. Dernier avantage : ce chou pousse sous le climat de l’Italie comme de la Bretagne… preuve qu’il est véritablement taillé par et pour l’agro-industrie.
Un aliment ou une expérience de biologiste
Le chou romanesco est le fruit de « processus biologiques complexes ». Un « exemple parfait d’autosimilarité en nature ». Une curiosité naturelle. Naturelle ? Vraiment ? N’est-ce pas une sorte de micro-symbole de l’anthropocène ?